Assurance décès : comment protéger votre famille en cas d'accident... et au-delà

On a beau repousser l'idée, un accident ou une maladie peut soudain faucher les repères familiaux. Derrière la douleur, il y a (souvent) la réalité des factures : crédit immo, études des enfants, frais funéraires ... Une assurance décès " toutes causes " verse un capital immédiat, qu'importe l'origine du décès, et peut même doubler la mise si la fatalité vient d'un choc brutal. Tour d'horizon concret, chiffres à l'appui, pour assurer la continuité financière de ceux qui comptent.

Pourquoi la protection ne peut plus attendre ?

Chaque année, la France enregistre environ 646 000 décès toutes causes confondues. Les maladies restent dominantes (cancers : 25 %, cardio-vasculaire : 21 %), mais les accidents ne sont pas marginaux : 21 000 morts liés aux accidents de la vie courante, 3 190 sur les routes en 2024, sans compter les noyades estivales (350 décès en trois mois l'été dernier).
Bref : nul besoin d'être cascadeur pour que la tragédie survienne.

Assurance décès : le principe en deux minutes chrono

Contrairement à la simple garantie " accidents de la vie ", le contrat toutes causes couvre, comme son nom l'indique, tout décès ou perte totale et irréversible d'autonomie (PTIA), qu'il s'agisse d'un accident domestique, d'une collision ou d'une longue maladie.
Il fonctionne comme une prévoyance pure : pas d'épargne, mais un capital garanti déclenché à l'événement.

La plupart des assureurs permettent de choisir un capital de 20 000 € à 300 000 € (voire plus). Option populaire : la clause " double capital accident " qui fait grimper l'indemnité si la cause est violente et soudaine, histoire de couvrir des frais souvent plus élevés (procédures, aménagement du logement pour un survivant handicapé ...).

Combien coûte cette tranquillité ?

Profils 30-35 ans : premières offres dès 3 € à 4 € par mois pour 50 000 € de capital.Quarantenaires : autour de 6 € à 9 € mensuels pour 50 000 € (MetLife affiche 8,24 €/mois pour 50 k€).Cinquantenaires : la prime grimpe (logique : risque statistique). Comptez 16 € à 25 € par mois pour 100 000 €./li>

Le tarif s'ajuste selon l'âge, le tabagisme et le capital choisi, au-delà d'un certain seuil (ou après 45 ans), un questionnaire médical, parfois une prise de sang, devient la règle.
Petite consolation : les cotisations restent déductibles pour les indépendants sous la loi Madelin.

Ce que le contrat paie (et ce qu'il ne paie pas)

- Inclus : décès toutes causes, PTIA, rapatriement, aide à domicile (selon formules), éventuelle rente d'éducation pour les enfants.
- Exclus (fréquent) : sports aériens, suicide la première année, conduite en état d'ivresse, conflits armés.

A noter : chaque assureur a sa propre liste, si vous pratiquez l'alpinisme ou la moto de piste, signalez-le à la souscription pour éviter la (mauvaise) surprise.

Capital décès Sécurité sociale : utile mais largement insuffisant

Ne confondez pas : le régime général verse un forfait de 3 977 € en 2025 aux ayants droit d'un salarié.
De quoi financer la cérémonie, pas une scolarité.
L'assurance décès privée vient compléter (ou remplacer) ce maigre filet et, bonne nouvelle, le capital est hors succession et, sauf versements après 70 ans, exonéré de droits, avec des abattements fiscaux confortables.

Six étapes pour choisir la bonne formule

Évaluer la dette résiduelle (crédit maison, auto, conso) + deux années de budget courant.Simuler trois devis et comparer la durée de cotisation : certains contrats cessent à 65 ans, d'autres à 85.Relire les conditions accident si vous voulez l'option double capital.Soigner la clause bénéficiaire : noms, dates de naissance, quote-part précise , un oubli = un blocage.Transmettre une copie du contrat aux proches et au notaire (sinon l'assureur ne saura jamais ...).Mettre à jour après chaque grand tournant (naissance, emprunt, divorce).

Et pour un benchmark rapide, un passage par protéger sa famille permet de visualiser en quelques clics les écarts de tarifs et d'options.

Focus accident : pourquoi doubler le capital peut sauver l'équilibre du foyer ?

Un décès accidentel génère souvent des frais juridiques, un rapatriement quand il survient à l'étranger, voire la nécessité d'un soutien psychologique financé en privé.
Le "double capital" assure un coussin supplémentaire, sans augmenter la cotisation de façon démesurée (comptez +15 % environ).
À envisager si vous conduisez beaucoup, bricolez sur un toit ou partez souvent à l'aventure.

Nota Bene

Le contrat décès n'est pas un placement : si vous survivez au terme (ex. : 65 ans), le capital n'est pas restitué. C'est le prix de la protection. Pour concilier épargne et transmission, la combinaison assurance vie + assurance décès reste le duo gagnant.

Conclusion , Souscrire une assurance décès toutes causes, c'est offrir du temps et des moyens à ceux que vous aimez pour se reconstruire. Un soir, prenez 30 minutes : listez vos crédits, vos charges fixes, puis faites deux devis. Un geste simple aujourd'hui peut éviter une équation impossible demain.