Rubis ajuste ses prévisions financières pour 2024 : Impact des tensions géopolitiques et ajustements sectoriels

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Rubis, le spécialiste de la distribution de produits pétroliers et de services associés, a annoncé une révision à la baisse de ses perspectives financières pour l'année 2024. Dans un communiqué publié ce jour, la société prévoit désormais un Résultat Brut d'Exploitation (RBE) compris entre 675 et 725 millions d'euros, en baisse par rapport à l'estimation antérieure de 725 à 775 millions d'euros.

Cette révision est principalement attribuée à plusieurs facteurs macroéconomiques et opérationnels. La récente escalade des conflits au Moyen-Orient a engendré un environnement de marché très volatil, caractérisé par des fluctuations importantes et une tendance générale à la baisse des prix du pétrole. Ces évolutions affectent directement la valorisation des stocks de Rubis dans son activité de distribution de carburant.

Par ailleurs, un ajustement de la formule de prix dans le secteur retail au Kenya était anticipé pour le second semestre 2024, mais celui-ci prend plus de temps que prévu, ce qui crée un écart avec les prévisions initiales de la société. De plus, l'activité de transport maritime, notamment le transport de bitume, connaît une sous-performance due à des opportunités de trading limitées, surtout en Amérique du Nord.

En ce qui concerne le Résultat Net part du Groupe, Rubis prévoit une fourchette de 340 à 375 millions d'euros, incluant un gain de 83 millions d'euros lié à la cession de Rubis Terminal. Cette mise à jour reste en ligne avec les attentes précédemment communiquées, grâce à une plus-value plus élevée générée par le closing décalé de l'opération.

Le résultat financier de Rubis devrait dépasser les estimations antérieures, compensant partiellement la sous-performance du RBE. La société a mis en place une gestion plus efficace de son bilan en devises, notamment au Nigeria et au Kenya, ce qui devrait réduire les pertes de change pour le second semestre 2024.

En outre, la dette en monnaie locale au Kenya a été réduite, permettant ainsi une diminution de la charge d'intérêt pour le second semestre 2024 par rapport au premier semestre.

La politique de dividende demeure une priorité pour Rubis, et la croissance du dividende pour 2024 est confirmée. La société a déjà versé un dividende intérimaire de 0,75 € en lien avec la cession de Rubis Terminal.

Les investisseurs sont invités à suivre le point sur le trading du troisième trimestre et des neuf premiers mois de 2024, qui sera publié le 5 novembre 2024, suivi d'une conférence téléphonique pour les analystes. Les résultats annuels pour 2024 seront dévoilés le 13 mars 2025.


Analyse de l'actualité :

Rubis, le spécialiste de la distribution de produits pétroliers, fait face à des défis significatifs en ajustant ses prévisions financières pour 2024. La révision à la baisse du Résultat Brut d'Exploitation (RBE) prévu, désormais compris entre 675 et 725 millions d'euros, marque une diminution par rapport aux estimations antérieures. Cette situation est attribuée à des facteurs macroéconomiques tels que les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, qui créent un environnement de marché volatil et entraînent des baisses de prix du pétrole, impactant directement la valorisation des stocks de la société.

De plus, l'ajustement retardé des prix dans le secteur retail au Kenya ainsi que la sous-performance de l'activité de transport maritime ajoutent à cette pression. Malgré cela, le résultat net part du groupe, comprenant un gain de 83 millions d'euros lié à la cession de Rubis Terminal, reste aligné avec les attentes précédentes, ce qui pourrait rassurer certains investisseurs.

La gestion proactive de Rubis concernant son bilan en devises et la réduction de la dette locale au Kenya sont des points positifs qui devraient atténuer certaines pertes. La confirmation de la politique de dividende et la croissance attendue pour 2024 apportent également une certaine stabilité à l'entreprise.

En résumé, bien que la société traverse une période difficile avec des prévisions revues à la baisse, les éléments compensatoires tels que la gestion des coûts et la politique de dividende pourraient limiter l'impact négatif sur le cours de bourse. Toutefois, l'incertitude persistante liée aux facteurs externes et à la performance sectorielle pourrait peser sur la confiance des investisseurs.

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