Ramsay Santé : Résultats intermédiaires au 31 mars 2025 – Croissance malgré des défis tarifaires
Ramsay Santé, leader européen de l'hospitalisation privée, a publié ses résultats intermédiaires pour la période de neuf mois se terminant le 31 mars 2025. Le chiffre d'affaires non audité a atteint 3,9 milliards d'euros, en hausse de 5,1 %, soutenu par une augmentation des volumes d'activité et l'intégration des centres de soins primaires Cosem acquis en juin 2024. À périmètre constant, la croissance est de 3,2 %.
Malgré cette progression, l'EBITDA non audité a connu une légère baisse de 0,8 %, s'établissant à 441 millions d'euros. Cette stabilité a permis d'absorber les impacts négatifs liés à l'absence de versement du coefficient prudentiel par le gouvernement français, ainsi que la hausse des salaires et l'inflation des coûts d'exploitation, qui demeurent sous-financées.
Les efforts de réduction des coûts ont été cruciaux, notamment par la diminution des frais d'intérim et l'amélioration de la productivité, face à une baisse de la garantie de financement et des subventions d'inflation. En outre, l'indexation des tarifs MCO en France a été annoncée à seulement 0,5 %, ce qui continue de peser sur les résultats.
Les résultats médicaux restent solides, avec des initiatives telles que le développement des hôpitaux de jour et la digitalisation des relations patient-médecin, qui sont des relais de croissance importants. Par exemple, l'utilisation de l'IA dans la cardiologie interventionnelle a permis d'améliorer significativement la détection et le traitement des troubles cardiaques.
Ramsay Santé a également renouvelé la gestion de l'hôpital St. Göran de Stockholm pour huit ans supplémentaires, représentant un contrat de 4,8 milliards d'euros. La croissance des activités hors hôpital et ambulatoires, notamment grâce à l'acquisition de Cosem, souligne l'engagement de Ramsay dans l'amélioration des soins primaires.
Du côté financier, le cash-flow opérationnel s'élève à 282 millions d'euros, en baisse par rapport à l'année précédente, principalement en raison de variations défavorables du besoin en fonds de roulement. La dette financière nette est de 3,86 milliards d'euros, avec un levier net retraité à 5,7x.
Pascal Roché, directeur général, a souligné l'importance des discussions avec les gouvernements européens pour assurer un financement équitable pour le secteur privé, qui joue un rôle essentiel dans les systèmes de santé. Ces résultats témoignent de la résilience de Ramsay Santé face à un environnement économique difficile, tout en continuant à investir dans l'innovation pour améliorer l'accès aux soins.
Analyse de l'actualité :
Ramsay Santé, leader européen de l'hospitalisation privée, affiche une croissance de 5,1 % de son chiffre d'affaires non audité, atteignant 3,9 milliards d'euros, grâce à l'augmentation des volumes d'activité et à l'intégration des centres de soins primaires Cosem. Cependant, cette performance est ternie par une légère baisse de l'EBITDA de 0,8 %, qui s'élève à 441 millions d'euros. Cette situation est en partie due aux défis tarifaires, notamment la faible indexation des tarifs MCO en France à 0,5 %, ainsi qu'à l'absence de versement du coefficient prudentiel par le gouvernement français, à la hausse des salaires et à l'inflation des coûts d'exploitation.
Les efforts de réduction des coûts se révèlent cruciaux pour maintenir la stabilité financière. Les initiatives telles que la diminution des frais d'intérim et l'amélioration de la productivité sont des signes positifs dans un environnement économique difficile. En outre, les résultats médicaux restent solides, avec des projets innovants comme l'utilisation de l'IA en cardiologie interventionnelle, ce qui pourrait représenter un relais de croissance important.
Le renouvellement du contrat de gestion de l'hôpital St. Göran de Stockholm pour 4,8 milliards d'euros est également un point positif, soulignant la confiance dans les capacités de Ramsay à gérer des infrastructures de santé importantes. Malgré une baisse du cash-flow opérationnel à 282 millions d'euros et un levier net retraité à 5,7x, la société démontre une certaine résilience et un engagement dans l'innovation pour améliorer l'accès aux soins.
Dans l'ensemble, bien que la société fasse face à des défis significatifs, sa capacité à croître et à innover tout en maintenant des relations avec les gouvernements européens pour un financement équitable est un indicateur positif pour l'avenir. Ces éléments font que la tonalité de l'information reste globalement optimiste malgré les difficultés rencontrées.
