Groupe Rousselet lance une Offre Publique de Retrait pour les actions d'ADA : Analyse des enjeux et implications financières
Le Groupe Rousselet, en concert avec plusieurs actionnaires, a déposé un projet d'Offre Publique de Retrait (OPR) visant à acquérir la totalité des actions de ADA non détenues par le Concert, représentant environ 5,28% du capital social. Cette opération, qui sera suivie d'un retrait obligatoire, est soumise à l'examen de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF).
Le prix proposé s'élève à 18 euros par action, offrant ainsi une prime significative par rapport aux cours historiques. En effet, le prix d'offre représente une prime de 12,7% par rapport à la valeur déterminée par la méthode des flux de trésorerie actualisés et jusqu'à 72,6% par rapport aux comparables boursiers. Cela constitue une opportunité de liquidité immédiate pour les actionnaires minoritaires, qui pourront céder leurs titres à un prix supérieur à celui du marché.
Cette décision de retirer ADA de la cotation sur Euronext Growth Paris vise à simplifier le fonctionnement opérationnel de la société, dont les contraintes réglementaires ne sont plus adaptées à sa taille. Le concert, qui détient déjà plus de 90% des droits de vote, justifie cette offre par un manque de liquidité sur le titre ADA et l'intention de concentrer les ressources de la société sur sa transformation digitale et ses investissements stratégiques.
Le rapport d'évaluation établi par l'expert indépendant, Crowe HAF, conclut que le prix d'offre est équitable pour les actionnaires minoritaires. Ce rapport souligne également que le changement de modèle économique d'ADA, axé sur une rentabilité plus récurrente, devrait améliorer sa profitabilité à long terme. Les projections financières indiquent une croissance soutenue du chiffre d'affaires, avec un retour à la normale prévu dès 2023 après une année 2022 marquée par des ajustements.
En somme, cette OPR représente une étape cruciale pour ADA et ses actionnaires, permettant aux investisseurs de bénéficier d'une sortie attractive dans un contexte de restructuration stratégique. La proposition de rachat à 18 euros par action pourrait ainsi s'avérer bénéfique, tant pour les actionnaires souhaitant céder leurs parts que pour la direction cherchant à repositionner la société sur des bases solides.