Placements sans risque : que choisir ?

Beaucoup d'épargnants préfèrent, à juste titre, se tourner vers des placements sans risque. L'inconvénient est que le taux de rendement de ces placements sûrs (comme le livret A par exemple) a beaucoup baissé ces dernières années. Il faut donc redoubler d'ingéniosité pour faire fructifier ses économies. Voici 5 conseils pour épargner sans risque, tout en obtenant un rendement satisfaisant.


1- Utiliser le livret A comme réserve de sécurité

La première façon d'épargner sans risque consiste à se tourner vers les livrets réglementés, exonérés d'impôts et de prélèvements sociaux : le Livret A, le LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) ou le LEP (Livret d'Epargne Populaire).

Ce sont tous des placements sans risque car l'épargne y est 100% sécurisée et reste disponible à tout moment.

Ces livrets réglementés sont la meilleure solution pour se constituer une réserve de sécurité, c'est-à-dire une épargne que l'on garde disponible pour les dépenses du quotidien ou pour d'éventuels coups durs et imprévus.

On conseille généralement de se constituer une épargne de sécurité correspondant à environ 3 mois de salaire.

2- Profiter du LEP si on y a droit

L'inconvénient majeur de ces livrets d'épargne réglementé est leur faible rendement.

Les taux de rendement de ces placements sans risque sont généralement faibles et ont tendance à baisser d'année en année.

Alors que le livret A rapportait 3% au début des années 2000, il ne rapporte plus que 0,75% net aujourd'hui. Le rendement est le même pour le LDDS, ce qui est peu.

Les foyers modestes, qui ne sont pas imposables, ont donc tout intérêt à ouvrir un livret d'épargne populaire (LEP).

Le LEP est plus avantageux car il offre un taux supérieur d'un demi-point à celui du Livret A, soit 1,25% actuellement.

Ce livret est plafonné à 7700 euros de versements pour une personne célibataire. Mais les couples mariés ou pacsés aux revenus modestes peuvent ouvrir 2 LEP et y placer jusqu'à 15.400 euros en tout.

Or, seuls 13% des Français possèdent un LEP, alors que 40% y seraient éligibles. Notre deuxième conseil pour dynamiser votre épargne sans risques est donc de profiter du livret d'épargne populaire si vous y avez droit.

3- Récupérer l'argent qui dort

Même pour les personnes qui se sont déjà constitué une épargne, il est bon de faire le ménage dans ses placements qui dorment.

Si vous possédez des comptes quasiment inactifs, n'hésitez pas à faire les démarches nécessaires pour les fermer même si la banque rechigne.

Vous devrez peut-être en faire la demande par courrier recommandé, mais cela en vaut la peine.

En effet, fermer ses comptes superflus permet de faire des économies de frais de tenue de compte.

Même si ces frais vous semblent faibles, ils ne sont pas négligeables : ainsi, économiser une vingtaine d'euros de frais annuels équivaut aux intérêts que vous gagneriez en plaçant 3000 € sur un Livret A.

4- Optimiser ses placements

Faire le tri dans ses comptes et ses placements permet aussi d'avoir une meilleure vision d'ensemble de l'argent dont on dispose et de l'investir plus judicieusement.

Après avoir fermé vos comptes superflus, évaluez le montant qu'il est raisonnable de garder vraiment disponible par sécurité. Pour la plupart des gens, cette somme ne dépasse pas le plafond du livret A (22.950 €) et du LDDS (12.000 €).

Au-delà de ce plafond, mieux vaut éviter les placements sans risque de court terme car ils ne préservent pas votre pouvoir d'achat (ils ne rapportent pas assez au regard de l'inflation).

La meilleure solution pour épargner sans risque sur le moyen et le long terme est l'assurance-vie et plus précisément les fonds en euros.

Pour profiter pleinement de ce placement, l'idéal est d'avoir anticipé et souscrit un contrat d'assurance-vie 8 ans à l'avance.

En effet, la fiscalité de l'assurance-vie est bien plus avantageuse à partir de la neuvième année de détention : l'imposition diminue alors fortement, voire disparaît complètement.

Notez toutefois qu'en cas de besoin, votre argent reste disponible à tout moment. Vous devrez simplement payer des impôts sur les intérêts que vous avez perçus en cas de rachat partiel ou total de votre assurance-vie avant 8 ans.

5- Dépoussiérer son assurance-vie

Si vous possédez un contrat d'assurance-vie médiocre, que vous avez ouvert il y a des années mais qui ne vous rapporte pas grand'chose, il est temps de réagir.

Pour dynamiser votre épargne, vous devez absolument ouvrir un autre contrat plus moderne et plus rentable. Il faut savoir que les nouveaux contrats sont mieux rémunérés et que certains ont rapporté entre 2 et 3% en 2017.

Par conséquent, vous ne devez pas hésiter : même si vous n'y placez qu'un petit montant au départ, souscrivez un nouveau contrat que vous pourrez alimenter au fil du temps avec vos excédents.

Quant à votre vieille assurance-vie moins rentable, elle pourra toujours vous servir de réserve où puiser en cas de besoin. Pour les placements sans risque comme pour les autres, la clé d'une bonne gestion réside dans la diversité.

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