En 2013, Vladimir Poutine tiendra-t-il ses promesses ?

Evaluée à la 3e place des partenaires européens, la Russie occupe le 137e rang en matière de règlement des affaires internationales, derrière la Chine. Classée 163e nation pour le respect des lois, le phénomène de corruption étatique est une tradition « quasi » historique.


Poutine s’engage, depuis, à améliorer la réputation des mécaniques oligarchiques

Epinglée dans un rapport publié par l’OCDE en 2011, l’heure Russe est aux promesses envers les partenaires occidentaux et les investisseurs étrangers, refroidis par le radicalisme des politiques locales.

« Corruption endémique, interventionnisme prononcé de l’état, manque de concurrence de l’économie russe, atonie de l’innovation, faiblesse des investissements », Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE,  « suggére » à la Russie d’envisager de nouvelles méthodes de travail, une fois la nation accueillie parmi les membres de l’OMC en décembre 2011, après 18 ans de mise à l’écart.

L’abaissement des tarifs aux frontières évoque la crainte d’une compétition étrangère massive, face aux productions industrielles et agricoles héritées de l’ère soviétique. Pour son troisième mandat, Vladimir Poutine promet une dynamisation de l’économie.

En Russie, la diversification déplait

Premier exportateur mondial de gaz naturel, l’OMC rappelle « le potentiel économique » du pays, même si l’abondance des matières premières engendre une concentration de la production. Après une hausse de croissance de 4.3% en 2011, une révision à la baisse de 3.4% en 2012, pétrole et gaz dominent toujours le PIB. La dépendance aux hydrocarbures progresse : « La pondération des valeurs pétrolières est si forte au sein de ces indices qu’une baisse des cours du brut entraîne à chaque fois une baisse des principaux indices de la place de Moscou », selon les analyses du site Euronews business.
Les exportations de pétrole vers l’Europe représentent un marché annuel de € 130 milliards. Les exportations de gaz vers l’UE rapportent, quant à elles, 34 milliards d'€ par an au gouvernement.

Le climat explosif des affaires provient d’un problème de gouvernance, d’application du droit et de transparence de l’identité des actionnaires

L’opacité des titres de propriétés des entreprises aboutie à un mélange des genres, hybride, tortueux, des politiques de fusions, d’acquisitions, de transferts et d’impositions fiscales. La frontière entre secteur public et privé reste « floue ».
Des capitaux instables. Le fait d’être actionnaire d’une entreprise ne garantie pas une longévité de la propriété des actions. Le secteur des services bénéficie, malgré tout, d’une ouverture sur les capitaux étrangers.
« L’Union européenne représente plus de 50% de notre commerce extérieur. Nous ne réduisons pas cette coopération. Au contraire, nous la développons. Vu l‘étendue de la Russie, son territoire se trouve, pour la majeure partie, sur le continent asiatique, nous devons renforcer nos relations commerciales avec ces pays», confirmait Igor Shuvalov, Vice Premier ministre de Dmitri Medvedev, lors d’une visite à Berlin.
Si Medvedev évoquait le climat délétère des affaires, la détérioration de l’atmosphère économique continue d’isoler la nation. Malgré une ouverture aux échanges internationaux en 2010, le manque de transparence générale incite une sortie accélérée des capitaux depuis les années 90, notamment ces 3 dernières années. Chaque trimestre, 17 à 27 milliards de dollars s’échappent du pays, pour ne plus y revenir.

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